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Fiches de résultats26 février 2024

Flexibilité et pragmatisme : améliorer l'accès aux services publics et aux débouchés économiques des réfugiés, des personnes déplacées à l'intérieur du pays et des communautés d'accueil au Niger

The World Bank

Réseau d'adduction d'eau potable avec château d'eau et panneaux solaires, desservant 870 personnes dans le village d'Amatari, situé dans la commune de Diffa dans la région de Diffa au sud-est du Niger.

Crédit photo : PIU, Governement du Niger

Principaux faits marquants

  • Entre 2018 et 2023, le projet d'appui aux réfugiés et aux communautés d'accueil au Niger PARCA a directement bénéficié à plus de 1,12 million de réfugiés, de personnes déplacées à l'intérieur du pays, de rapatriés et d’habitants des communautés d'accueil sur ses 1 185 sites implantés dans 18 communes, dont 11 considérées comme fragiles par le gouvernement du Niger et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et réparties sur cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Parmi les bénéficiaires, près de 276 000 sont des réfugiés (dont près de 245 000 ont un meilleur accès aux services publics et plus de 31 000 aux débouchés économiques) ; plus de 331 000 sont des femmes (dont plus de 297 000 ont un meilleur accès aux services publics et plus de 34 000 aux débouchés économiques).
  • Au total, 373 318 patients ont été pris en charge par les 20 centres de santé nouvellement construits ou rénovés ; près de 300 000 personnes ont accès aux 61 points d'eau récemment construits ou rénovés ; près de 19 000 élèves du primaire utilisent les 148 salles de classe nouvellement construites ou rénovées. 
  • Le PARCA a contribué à la construction de nouvelles infrastructures ou à la rénovation de 98 autres installations, dont 23 infrastructures commerciales qui soutiennent l'économie locale, par exemple le marché aux bestiaux de Telemces qui concourt à revitaliser la zone environnante et bénéficie à 277 203 personnes. En outre, l'amélioration de 66,6 kilomètres de route entre Taza et Tillia, dans la région de Tahoua, a permis de réduire de huit à quatre heures le temps de trajet entre la ville de Tahoua et Tillia.
  • Les activités génératrices de revenus ont amélioré les moyens de subsistance à près de 78 000 bénéficiaires (dont plus de 31 000 réfugiés et plus de 34 000 femmes) grâce à un programme de formation et au versement d’une allocation monétaire unique via la téléphonie mobile. Par exemple, en octobre 2022, les femmes de la ville de Diffa ont doublé la valeur du maïs qu'elles ont acheté 20 000 francs CFA (équivalent à 32,70 dollars) par sac et vendu sous forme de farine de maïs pour 40 000 francs CFA (65,40 dollars) par sac.
  • Le projet PARCA a également renforcé la gouvernance locale de 15 communes en intégrant les besoins des réfugiés et des personnes déplacées dans 15 plans annuels d'investissement municipaux au cours des cinq dernières années.

Entre 2019 et 2023, 1,12 million de réfugiés, de déplacés internes et leurs communautés d'accueil ont bénéficié d'un meilleur accès aux services publics et aux débouchés économiques grâce au projet d'appui aux réfugiés et aux communautés d'accueil au Niger (PARCA). Ce projet a été mis en œuvre dans un contexte sécuritaire très mouvant et dans un environnement instable, marqué par la fragilité, les conflits et la violence dans cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Le gouvernement du Niger et le HCR considèrent le PARCA comme un mécanisme viable pour répondre efficacement aux besoins du pays en matière de déplacement de populations, en traduisant les politiques du Niger en résultats durables pour les déplacés et les rapatriés. En outre, le PARCA a contribué à stabiliser certaines zones fragiles du Niger grâce à une présence accrue de l'État.

Témoignages de bénéficiaires

Le peu que j'ai est consacré à l'avenir de mes enfants. À vrai dire, nous avons eu une vie très compliquée, et c'est en grande partie par manque de l'instruction nécessaire pour nous en sortir. Aujourd'hui, je profite de l'école installée dans le camp pour que mes enfants puissent recevoir une éducation. C'est la condition pour réussir aujourd'hui.
Tahirou Lawan
Tahirou Lawan,
42 ans, réfugié nigérian du camp Abardi à la périphérie de la ville de Diffa, a utilisé une partie de l’allocation monétaire du PARCA pour engraisser des chèvres, et l'autre partie pour acheter du matériel de couture afin que sa femme puisse confectionner des vêtements.
Au début, j'achetais de l'encens pour le revendre et faire un petit profit. Maintenant, je produis moi-même l'encens. Mes bénéfices ont presque doublé. C'est important parce que je dois payer toutes les dépenses du foyer.
Fanta Abba
Fanta Abba
45 ans, habitante de la ville de Diffa, possède un commerce d'encens

Défi

Le principal défi en matière de développement était de veiller à ce que les réfugiés, les personnes déplacées à l'intérieur du pays et les communautés d'accueil — souvent situées dans des zones fragiles — aient accès à de meilleurs services de base et à des débouchés économiques. Cette tâche s'est heurtée à de multiples difficultés en raison de la complexité de la situation au Niger. Selon le HCR, l'escalade des conflits et la détérioration de la situation sécuritaire ont fait passer la population déplacée de force au Sahel à 4,1 millions de personnes en 2022, contre 3,6 millions à la fin de 2021. Ce chiffre englobe 1,1 million de réfugiés et demandeurs d'asile et 3 millions de déplacés internes. Au Niger, le nombre de réfugiés, de personnes déplacées à l'intérieur du pays et de rapatriés a passé de 280 000 en septembre 2018 à près de 706 000 en septembre 2023. Les déplacements forcés se sont également étendus géographiquement, touchant davantage de zones du pays, comme les régions méridionales de Maradi et de Tahoua. Le défi posé par l'augmentation du nombre de réfugiés et de personnes déplacées est d'autant plus grand que ces populations ne sont pas faciles à atteindre, car elles se déplacent fréquemment en raison de l'évolution des conditions de sécurité. Et comme de nombreux réfugiés et personnes déplacées vivent au sein des communautés d'accueil, des tensions sociales et économiques peuvent apparaître en raison du manque de ressources, de services et d'emplois. Par conséquent, les réfugiés, les déplacés internes et les hôtes des zones fragiles ont tous besoin d'un soutien adapté à un environnement de fragilité, de conflit et de violence.

Démarche

Entre 2018, date du lancement du PARCA, et 2023, date de sa clôture, son but a été d'améliorer l'accès aux services de base et aux débouchés économiques pour les réfugiés, les déplacés internes et les communautés d'accueil, dans un contexte opérationnel complexe. L'une des composantes du projet est axée sur la réhabilitation ou la construction de nouvelles infrastructures communautaires afin d'améliorer l'accès aux services publics de base, tels que l'éducation, la santé, l'eau et l'infrastructure économique. Un autre volet, soutient les opportunités économiques par l'intermédiaire de formations et de transferts monétaires via la téléphonie mobile.

Pour atteindre ses objectifs, le PARCA a été conçu de façon à tenir compte d'emblée de la fragilité, de la dynamique de la sécurité et des déplacements fréquents des bénéficiaires, afin de ne pas se laisser surprendre. Le PARCA a utilisé le système de géoréférencement GEMS de la Banque mondiale comme instrument de suivi, mais aussi de manière proactive pour la conception et la mise en œuvre du projet. Par exemple, le GEMS a permis de déterminer le lieu, le secteur et la dimension des investissements d'infrastructure et des activités génératrices de revenus du PARCA, répondant ainsi aux besoins locaux et contribuant à protéger le projet contre la possibilité que des parties prenantes influentes orientent les investissements en fonction de leurs intérêts propres. Il a également permis de légitimer les élus locaux (comme les maires) avec lesquels le PARCA a étroitement collaboré lors de la définition de projets, notamment en justifiant les choix d'investissement. Cet outil a aussi aidé le PARCA à envisager d'autres sites si l'insécurité croissante ou les déplacements des bénéficiaires empêchaient de mener à bien un projet à l'endroit prévu et nécessitaient le déplacement vers un autre site. Pour assurer la pérennité des prestations du PARCA, le processus exigeait, pour chaque investissement, deux protocoles d'accord initiaux : l'un avec l'administration locale, responsable de l'exploitation et de la maintenance des bâtiments locaux, et l'autre avec les ministères sectoriels, responsables de la fourniture de ressources (médecins pour les établissements de santé et enseignants pour les écoles, par exemple). Pour limiter les coûts et faciliter l'exploitation et la maintenance, le PARCA a appliqué les principes de construction standard du Niger, bien connus du secteur privé local. Les administrations locales ont été chargées de l'entretien et, lorsque des pièces détachées étaient disponibles, de les acheter sur place à des prix locaux.

Pour exploiter les compétences locales, de même que les informations sur la sécurité et les prix, le PARCA a également intégré les coûts de sécurité dans les contrats du secteur privé et a fait appel à des entreprises locales. Le PARCA a utilisé la technologie mobile pour effectuer des transferts monétaires sécurisés aux bénéficiaires, ces aides étant destinées à favoriser des activités génératrices de revenus. Le PARCA devait faire preuve de flexibilité pour surmonter les difficultés. Il a donc opéré à partir de trois bureaux de mise en œuvre dans trois régions, ce qui a permis d'établir un lien plus étroit avec les activités du projet. Par ailleurs, le PARCA a travaillé en étroite collaboration avec les acteurs humanitaires et du développement, tant au niveau stratégique qu'opérationnel, afin d'exploiter leurs avantages respectifs, tels que ceux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), du HCR et des organisations non gouvernementales (ONG) locales. Le parti-pris « spatial » du PARCA a soutenu toutes les populations résidant sur les sites de ses projets, quel que soit leur statut (réfugiés, personnes déplacées ou hôtes). Il a par conséquent renforcé les compétences transférables des individus, utilisables pour profiter des opportunités économiques, quel que soit l'endroit où ils s'installeront par la suite.

Résultats

Entre 2018 et 2023, le PARCA a directement bénéficié à plus d'un million de réfugiés, de déplacés internes, de rapatriés et d’habitants des communautés d'accueil sur ses 1 185 sites répartis dans 18 communes (dont 11 considérées comme fragiles par le gouvernement et le HCR) de cinq régions : Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Tillaberi. Sur l'ensemble des bénéficiaires directs du PARCA, près de 870 000 personnes (dont près de 245 000 réfugiés et plus de 297 000 femmes) accèdent plus facilement aux services de base comme l'éducation, la santé et l'eau, et près de 78 000 autres aux débouchés économiques. En outre, plus de 180 000 personnes ont bénéficié du renforcement des capacités et d'améliorations institutionnelles. Dans le cadre du PARCA, le secteur privé local a réalisé des chantiers à forte intensité de main-d'œuvre pour réhabiliter, construire ou équiper 328 infrastructures dans les communautés. Il a ainsi atteint, voire dépassé, ses objectifs initiaux :

  • 148 salles de classe accueillent 8 880 élèves du primaire par an. Ils peuvent désormais étudier dans des écoles mieux équipées plutôt que dans des conditions de fortune ou en plein air.
  • 20 centres de santé ont pris en charge plus de 373 000 patients.
  • 61 points d'eau bénéficient à plus de 298 000 personnes en leur offrant un accès direct à l'eau potable et en réduisant le temps et les efforts nécessaires pour aller chercher de l'eau dans d'autres localités situées à plus d'une heure de marche et à environ six kilomètres en moyenne.
  • 98 autres infrastructures, dont 23 installations commerciales soutiennent l'économie locale, comme le marché aux bestiaux de Telemces qui bénéficie à plus de 277 000 personnes. Le projet a aussi contribué à la revitalisation des alentours et à l'augmentation des recettes propres des collectivités locales de la zone rurale de Tillia, puisque le montant de la taxe sur le marché a augmenté d'environ 800 pour cent par semaine, selon le maire. Elle est donc passée d'environ 10 000 francs CFA (16 dollars) avant le projet à 700 000 à 900 000 francs CFA (1 160 à 1 490 dollars) après la construction du marché par le PARCA.
  • 66,6 kilomètres de route ont été réhabilités entre Taza et Tillia, dans la région de Tahoua, ce qui a permis de réduire de plus de moitié le temps de trajet entre la ville de Tahoua et Tillia, c'est-à-dire de 8 heures à 3 heures et demie.

En outre, le PARCA a élargi l'accès aux débouchés économiques pour près de 78 000 bénéficiaires (dont plus de 31 000 réfugiés et plus de 34 000 femmes) en offrant d'abord à chaque personne trois stages de formation, notamment le cours de l'Organisation internationale du travail (OIT), et des formations sur les compétences financières et de vie. Elles ont ensuite reçu un transfert monétaire pour exercer des activités génératrices de revenus de leur choix, comme l'achat de biens et d'équipements pour améliorer l'offre des magasins locaux, la transformation de matières premières agricoles en biens de plus grande valeur, la préparation et la vente d'encens, la couture et la vente de vêtements, ainsi que la pêche et la vente de poisson. Toutefois, les changements politiques de juillet 2023 ont empêché le projet de mener à bien toutes ses activités. Par exemple, les plus de 81 000 bénéficiaires formés n'ont pas tous reçu leur paiement par téléphonie mobile en raison de problèmes de sécurité. De même, les près de 2 200 bénéficiaires restants (pour atteindre l'objectif de 83 500) n'ont pas pu être formés, car les ONG ont suspendu leurs activités pour des raisons de sécurité.

  • Au total, plus de 81 000 bénéficiaires (dont plus de 31 000 réfugiés et plus de 35 000 femmes) ont suivi une série de trois stages, notamment le programme de l'OIT et les cours sur les compétences financières et les compétences de vie.
  • Pres de 78 000 bénéficiaires (dont plus de 31 000 réfugiés et plus de 34 000 femmes) ont reçu 108 000 francs CFA (200 dollars) chacun pour mener des activités génératrices de revenus. Par exemple, en octobre 2022, les femmes de la ville de Diffa ont doublé la valeur du maïs qu'elles ont acheté 20 000 francs CFA (équivalent à 32,70 dollars) par sac et vendu sous forme de farine de maïs pour 40 000 francs CFA (65,40 dollars) par sac.
  • Dans le cadre de l'allocation pour la prévention et la résilience au Niger (PRA), le projet a contribué à hauteur de 13 pour cent à l'aide apportée à 127 945 jeunes créateurs d'entreprises qui développent des chaînes de valeur agricoles ou d'autres activités économiques (ce qui correspond à l'objectif 1 du PRA sur l'amélioration de l'intégration socioéconomique des jeunes et des femmes).

Enfin, le PARCA a renforcé la gouvernance locale en intégrant les besoins des réfugiés et des personnes déplacées dans 15 plans d'investissement annuels municipaux au cours des cinq dernières années.

Données clés

Composante 1 : Infrastructures communautaires pour un meilleur accès aux services publics de base

Niger: Improving Access to Public Services and Economic Opportunities
Bénéficiaires ayant un meilleur accès aux infrastructures communautaires (en millier de personnes), Source, UGP PARCA, 2023.

Composante 2 : Soutien aux opportunités économiques

Niger: Improving Access to Public Services and Economic Opportunities

Niger: Improving Access to Public Services and Economic Opportunities

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

Le coût total du projet est de 73,79 millions de dollars, y compris les fonds de l'IDA et des fonds fiduciaires, répartis comme suit :

(1)   Le budget total de l'IDA s'élève à 73,35 millions de dollars, dont i) 1,04 million de dollars ont été dépensés pour l'appui au client pendant la préparation, la mise en œuvre et la clôture du projet ; ii) 72,31 millions de dollars ont été consacrés à la mise en œuvre et la clôture du projet, soit une enveloppe totale de 80 millions de dollars. Les activités ont été financées par le sous-guichet d'IDA18 pour les réfugiés et les communautés d'accueil à hauteur de 50 millions de dollars (dont 25 millions de subvention et 25 millions de crédit), par 15 millions de dollars de l'allocation nationale régulière de l'IDA (dont 7,5 millions sous forme de don et 7,5 millions de crédit), et par 15 millions de dollars de l'allocation nationale de l'IDA dans le cadre du Mécanisme d'atténuation des risques (dont 7,5 millions de don et 7,5 millions de crédit). À la clôture du projet, la part en don a été décaissée à 100 pour cent et celle du crédit à 85 pour cent.

(2)   Le total des fonds fiduciaires s'est élevé à 440 000 dollars, répartis comme suit : 

i. Fonds fiduciaire multidonateurs pour les déplacements forcés : 230 000 dollars en 2022-2023 pour une évaluation d'impact et une fiche de bonnes pratiques.

ii. Programme d'intervention rapide dans le secteur social (RSR) 16 – Fonds fiduciaire multidonateurs Protection sociale et Genre : 210 000 dollars en 2019-2021, utilisés pour élargir l'accès aux débouchés économiques des femmes réfugiées et des femmes des communautés d'accueil au Niger, en créant un système de transferts monétaires par téléphonie mobile tenant compte du genre, ainsi que pour la supervision et le partage des connaissances.

Partenaires

Le PARCA est mis en œuvre par le gouvernement du Niger en partenariat avec le secrétariat exécutif de la Stratégie pour le développement et la sécurité des zones sahéliennes-sahariennes du Niger (SDS). Ces partenaires travaillent en étroite collaboration avec les ministères du Plan, des Affaires humanitaires et de la Gestion des risques de catastrophes (suivi de la situation des déplacés internes), de l'Intérieur et de la Décentralisation (suivi de la situation des réfugiés), avec les acteurs humanitaires ainsi qu'avec les ONG locales. Le PARCA a renforcé et mis en œuvre la coordination dans les champs connexes de l’humanitaire et du développement au Niger, sous la supervision du ministère des Affaires humanitaires, en collaboration avec : i) le HCR pour déterminer les sites d'intervention du PARCA, les investissements dans les infrastructures et les bénéficiaires des débouchés économiques, grâce au partage des données relatives aux réfugiés et aux déplacés internes, à la confirmation du cadre de protection des réfugiés du Niger, à des missions conjointes de soutien à la mise en œuvre du gouvernement, de la Banque mondiale et du HCR, et d'une présence sur le terrain pour toutes les activités du PARCA ; ii) le CICR en ce qui concerne la réalisation de travaux spécifiques d'infrastructure de l'eau dans la région de Diffa ; iii) avec des ONG locales pour la mobilisation des bénéficiaires et la formation à ses activités génératrices de revenus ; iv) avec le secteur privé local, par exemple des entreprises de construction pour ses investissements dans les infrastructures et un opérateur de télécommunications local pour les transferts d'argent par téléphone portable. 

Perspectives

La pérennité des investissements du PARCA est garantie par le fait que les infrastructures de services, telles que les salles de classe, les centres de santé, les routes rurales, etc., qui ont été financées dans le cadre de ce projet intersectoriel au profit des réfugiés, des personnes déplacées et des communautés d'accueil, sont intégrées dans l'ensemble des services réguliers fournis par le gouvernement. Par ailleurs, si les réfugiés et les personnes déplacées changent d'endroit, la prestation de services se poursuit, car le PARCA a délibérément implanté les infrastructures à proximité des communautés d'accueil qui continuent d'en bénéficier, leur exploitation et leur maintenance étant assurées par les municipalités et les ministères de tutelle. Le soutien à l'économie locale est durable grâce aux marchés locaux construits par le PARCA. La pérennité des débouchés économiques pour les bénéficiaires du projet est garantie par le programme de formation (y compris à la microentreprise par l'OIT et les stages sur les compétences financières et de vie) que chaque bénéficiaire a suivi. Ainsi, le PARCA s'est concentré sur l'amélioration des compétences transférables des personnes pour qu'elles tirent parti des opportunités actuelles et futures, quel que soit le lieu de leur installation ultérieure. Enfin, le portefeuille de projets de la Banque mondiale au Niger comprend d'autres opérations qui soutiennent directement la stabilisation, ainsi que des activités de prestation de services dans des zones géographiques similaires, tirant ainsi parti de l'effet d'entraînement du PARCA. Financées par l'IDA, ces initiatives englobent le projet d'amélioration de l'apprentissage pour des résultats dans l'éducation (LIRE) et le projet d'accélération de l'accès à l'électricité au Niger (HASKE) pour les réfugiés. De même, les personnes déplacées bénéficient des projets LIRE et HASKE, du projet de filets sociaux adaptatifs au Niger (PFS), du projet de relance et de développement de la région du lac Tchad (PROLAC) et du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS). Dans un avenir proche, les déplacements forcés au Niger resteront probablement un problème de développement qui nécessitera une attention particulière. À cette fin, une plateforme d'intégration pourrait être envisagée et proposée au gouvernement. Un tel programme pourrait soutenir l'opérationnalisation des stratégies du gouvernement pour la stabilisation des zones fragiles et pour des solutions durables au profit des personnes déplacées, au moyen d'une réponse plus systématique et durable au déplacement forcé avec des impacts tangibles sur l'ensemble du territoire nigérien. Cela pourrait être réalisé en liaison avec des partenaires humanitaires et de développement tels que le CICR, le HCR, etc.